Réinventer son modèle de parentalité

Choisir d’être parent, aujourd’hui, c’est avoir le privilège de vivre cette aventure comme on l’entend. Cette nouvelle liberté, Eve Landry l’a côtoyée en animant l’émission Quelles familles ! Partir à la rencontre d’individus audacieux qui ont choisi de vivre autrement a forcé la comédienne à revisiter son propre modèle familial. Soucieuse d’offrir la meilleure version d’elle-même à ses enfants, c’est avec bienveillance qu’elle apprend, tout doucement, à incarner le plus grand rôle de sa vie, celui d’être maman !

C’est en plein confinement, alors qu’elle se trouvait à la campagne avec toute sa famille, qu’Eve a accepté de se lancer dans un tout nouveau projet professionnel, fait sur mesure pour elle. « ­Le projet, produit par ­Urbania, avait déjà été accepté par ­Unis ­TV. Restait juste à trouver quelqu’un pour l’animer. Dès que j’ai pris connaissance du concept, je l’ai vite fait lire à mon amoureux, et quelques secondes après, il m’a regardée en disant : "Tu n’as pas le choix d’accepter, c’est ­pile-poil dans ce que tu veux faire et ­pile-poil dans tes valeurs." » ­En fait, le projet ne pouvait pas mieux tomber. Après deux années de congé de maternité, la maman commençait à rêver d’autre chose. Comme un besoin viscéral de se dépasser, mais en dehors de sa bulle familiale. De se retrouver aussi… tout simplement.

Chaque épisode de ­Quelles familles ! nous montre différents modèles de parentalité. Des gens qui ont choisi de laisser tomber les conventions et les règles établies par notre société afin de s’inventer leur propre noyau familial. « C’est la beauté de cette émission, elle nous montre d’infinies possibilités et fait tomber les barrières. Pour ma part, elle m’a aidée à trouver le moyen d’être bien le plus souvent possible avec mes enfants et, surtout, d’apprendre à vivre le moment présent. » ­Prendre un virage aussi important que de partir vivre avec toute sa famille à l’autre bout du monde ou de choisir de faire l’école à la maison à sa progéniture n’est pas une mince affaire, surtout si notre travail est aussi notre passion. « ­Mon métier, c’est ma passion préférée, alors il est évident que, pour être heureuse, j’en ai besoin. Cela étant, tout est une question de choix. Depuis que je suis mère, tous les projets qui viennent vers moi passent par l’entonnoir familial. Je dois aussi accepter que, parfois, je n’ai pas le contrôle absolu sur l’ensemble de ma vie. »

Ces derniers mois ont été fort occupés pour la comédienne. À cause de la pandémie, elle a vu deux tournées être reportées, l’une après l’autre. C’était loin d’être idéal pour la jeune mère de famille. « ­Mon fils a demandé dernièrement à son père si j’habitais encore ici, dans la maison que j’ai quittée il y a presque trois mois. C’est certain que ça m’a fait de la peine, mais en même temps, je refuse de me sentir coupable. Le métier que j’ai choisi est ainsi fait, et comme la vie est pleine d’imprévus, je dois profiter de ces moments pour expliquer à mes enfants, même s’ils sont encore tout petits, comment les affronter. »

Cet état de quiétude, elle le cultive tous les jours. « J’ai la chance d’être tellement bien entourée. J’ai des parents exceptionnels, des ­beaux-parents très présents et un amoureux aux qualités ­infinies. Quand j’ai eu mon premier enfant, il m’a regardée en me disant : "Eve, il va falloir que tu apprennes à accepter le chaos, à vivre avec lui." C’est ­d’ailleurs la plus grande richesse que m’a apportée la ­maternité, être bien dans le chaos. » Écouter sa petite voix, celle qui parfois crie si fort en nous, c’est tellement important. Transformer son quotidien pour arriver à être le plus heureux possible, pourquoi pas ? ­Et puis, il n’y a pas de modèle parfait.

La pandémie nous a forcés à se questionner, par exemple : « ­Suis-je vraiment heureux chez moi ? » ­Le constat qu’Eve en a fait l’a menée à faire les changements qui ­s’imposaient. « Être chez moi, 24 heures sur 24, ce n’est pas fait pour moi. Qu’­est-ce qui manque à mon bonheur ? ­­Il fallait que je trouve, que je construise un certain ­équilibre entre ma vie de famille et ma vie ­professionnelle. Je dirais qu’aujourd’hui, j’y suis ­parvenue sans trop d’embûches. Ma psy serait fière de moi. »

Et la maternité, qu’­a-t-elle donné à ­Eve de plus beau et grand jusqu’à présent ? « L’acceptation de qui je suis, avec mes qualités, mais surtout mes défauts. Depuis que j’ai mes enfants, je me suis fait tatouer sur le bras : "N’oublie pas que tu es impatiente !" J’ai tellement essayé de me faire croire que je ne serais plus comme ça le jour où je deviendrais maman, mais c’est totalement faux. Je suis qui je suis… un peu beaucoup grâce à mes enfants et je leur en suis très reconnaissante. »

Suivez les aventures d’Eve Landry et des familles au www.tv5unis.ca/-quelles-familles